La vraie question n’est plus sur les services. C’est celle des infrastructures.

Aujourd’hui, la plupart des débats concernant la performance des organisations tournent autour de la mise en œuvre du concept de service produit par un ensemble de processus. Les entreprises et leurs composantes sont réputées pour être plus efficaces lorsqu’elles sont engagées sur la fourniture de services. Est-ce en raison de l’orientation des économies modernes vers les services au sein desquelles la part de ceux-ci atteint 70% ? Le succès des concepts de “cloud computing”, de “Software as a Service” associé à la propagation de l’ITIL à l’extérieur des entités de production informatique, en est une démonstration. Même SOA, bien qu’actuellement constesté, a contribué au succès de l’orientation vers le service.

Mais, sont-ce les mêmes services ? Certains disent que ce sont des points de vue différents. Si cela est vrai, cela signifie qu’il existe une définition unique de service capable d’unifier toutes les précédentes. Tous seraient alors des services ? C’est la question de ce billet.
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L’alignement stratégique importe peu ….

Ces 20 dernières années, les technologies de l’information  (TI) ont redessiné le monde : métier, media, politique, gouvernement, défense,… Les entreprises ont lancé de grandes transformations surtout autour des années 2000 avant l’éclatement de la bulle internet. Même si les transformations étaient visibles, voire évidentes, les statistiques ne démontraient pas un lien clear entre les investissements dans les TI et une meilleure rentabilité. Plusieurs modèles ont été imaginés, (ex : Hytt and Bryjolfsson 1996), les résultats n’ont pas été probants et ils étaient trop complexes pour être utilisés par le management des entreprises.

Ceci renforça l’intérêt pour la méthode “balanced scorecard” (BSC) de Norton et Kaplan, et pour IT BSC qui simplifient la question. Avec BSC, ce sont les managers d’entreprise qui identifient les liens et les actions effectives à lancer pour mettre en oeuvre la stratégie de l’entreprise. BSC exige que les managers partagent leur point de vue à propos des hypothèses stratégiques, des pilotes d’activité, des resultats et des indicateurs. Dans ce cas, le modèle produit est spécifique à une entreprise, sa valeur est empirique et dépend de l’expérience des managers.

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La chasse aux coûts dans les DSI

Durant les périodes de crise, la réduction des coûts est la question principale et urgente qui occupe les bureaux des DSI. Les Directeurs de lignes métiers (BU) et les Directions Générales veulent récupérer autant de trésorerie que possible afin de préserver les investissements et les opérations stratégiques des entreprises. Chaque Directeur veut démontrer combien il est efficace pour soutenir la stratégie, au premier chef le DSI.

Il est temps alors d’avoir des idées.

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La productivité de secteur tertiaire est le défi actuel que doit relever l’Europe

L’expression “société post-industrielle” a été inventé par Daniel Bell en 1973. Il a pu faire des prévisions telles que la circulation mondiale des capitaux, le déséquilibre du commerce international et le déclin du secteur industriel au bénéfice du secteur tertiaire.  Cela mène à des économies à faible croissance puisque les services montrent habituellement moins de gains de productivité que l’industrie. Ceci est du notamment à l’effet Baumol qui indique que les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre qui requièrent une interaction humaine importante, telles les activités de soins, d’enseignement, ou de l’art du spectacle, ne connaissent pas de croissance de productivité au cours du temps.

Pourtant, les recherches les plus récentes sur la productivité US montrent que l’écart entre l’industrie et les sociétés du secteur tertiaire se réduit significativement dans le cycle d’activité actuel qui est caractérisé par une croissance forte de la productivité. La productivité dans des services qui a cru à 4.8% annualisés dans les 10 trimestres qui ont suivi la récession de 2001 atteint un palier cet automne, non loin au-dessous des 5.6% de l’industrie.

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Dans les cycles d’activité datant de 1970, l’avantage du secteur industrielle était plus important, avec un écart plus grand  au moment de la reprise précédent le début des années 1990. L’industrie a gagné 3.7% dans le 10 premiers trimestres suivant ce rétablissement, c’est le double des gains de productivité des sociétés du tertiaire qui était de 1.5%.

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Est-ce que les entreprises doivent nommer un CTO ?

Stricto sensu le périmètre du CIO tourne autour de la gestion de l’actif “système d’information”, même si il englobe fréquemment la gestion des opérations. Les grandes entreprises qui souhaitent maîtriser leurs processus internes, se sentent souvent plus à l’aise avec un second responsable informatique dédié à la technologie : le CTO. Selon les enjeux de l’organisation, ce gestionnaire peut être en dehors de la division informatique, il rapporte alors au COO ou au CEO, ou bien à l’intérieur, il rend compte alors au CIO.

Le CTO peut être:

     * Un agitateur d’idées dont le rôle est de permettre les innovations technologiques
     * Un gestionnaire de l’infrastructure qui assure une position opérationnelle
     * Un visionnaire technologique  qui gère et intègre les nouvelles technologies
     * Un technologue des interfaces externes qui définit les projets et évalue l’impact des technologies sur le business et les clients
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La productivité des Divisions informatiques

Je pensais il ya quelques années que la croissance du système d’information des entreprises était plus ou moins linéaire, fonction d’un facteur de taille. Mais avec un  peu plus d’expérience, j’ai vite découvert que l’insertion d’une nouvelle application dans un système existant, revient à créer une sorte de turbulence qui prendra plusieurs mois avant d’être stabilisée.

En effet, prise dans un processus de stabilization, les applications font l’objet de plusieurs changements qui ne modifient pas leur compte initial de points de fonction. De même, lorsque les entreprises acquiérent ou restructurent certaines parties de leur système d’information, ils utilisent souvent des progiciels, qui sont difficiles à évaluer en des points de fonction. Il résulte que la mesure de la taille du système d’information est toujours délicate, et même, est un mauvais prédicteur du changement qui est plutôt lié au rythme de  l’optimization des processus métier.

Cela asssombrit la question de la productivité, car le ratio points de fonction / nombre de personnes n’est pas un indicateur fiable.

Alors, parlons quelques instants de productivité.

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Les temps difficiles arrivent pour les DSI. Que faire ?

Financial Insights, une filiale de recherche du groupe IDC prévoit que les 10 plus grandes institutions financières américaines vont réduire leurs budgets IT de 30%. L’argent devient de plus en plus cher et les investissements plus difficiles à réaliser. L’Europe qui doit entreprendre de profondes restructurations, craint une récession.

Pour les responsables informatiques, le temps est à la consolidation pour être en mesure de soutenir les inévitables réductions budgétaires.

Qu’est-ce que la consolidation?

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Se préoccuper de la Strategie IT ne suffit pas, il faut penser aux hommes…

Un récent sondage commandé par la Société pour le management de l’information (SIM) a permis d’identifier que les Directions générales, les Directions informatiques et les Cadres dirigeants des entreprises partageaient les préoccupations suivantes :

1) Alignement Système d’information et métier

2) Renforcer les compétences en technologies de l’information

3) La planification stratégique

4) Attirer de nouveaux professionnels en technologie de l’information

5) Faire un meilleur usage de l’information

6) Gérer le changement

7) Réduire le coût des opérations

8) améliorer la qualité

9) Retenir les collaborateurs

10) la sécurité et la protection de la vie privée

Parmi les points 2-4-9 concernent spécifiquement la gestion des ressources humaines. En effet, si vous n’avez pas des collaborateurs en positions de mettre en œuvre votre stratégie, vous allez probablement perdre la plupart de vos paris. Les entreprises qui réussissent comme Google, Microsoft, Apple, … ont construit leur succès sur les hommes.
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Pour changer, aligner

J’ai déjà écrit dans un précédent billet que le nombre de documents traitant de l’alignement m’a surpris. En effet, pour moi, la priorité doit être pour décider, planifier et mettre en place les changements.

Auparavant, il ya 15 ans, les changements étaient envisagés en planifiant et en lançant de grands projets qui souvent échouaient. Ensuite, les meilleures pratiques de l’informatique ont conduit à décomposer les grands projets en morceaux gérés localement. Il en résulta un taux de succès plus élevé, mais avec quelques parties laissées pour compte. L’entreprise était devenu une collection de silos avec plus ou moins de communication entre chacun d’eux.

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Etre un agent du changement, c’est le réel enjeu stratégique du DSI

La contribution du DSI est souvent évaluée sur la base de la valeur du SI qui est souvent fonction de la maîtrise des coûts, de la qualité de service, et du niveau de risque. Certaines entreprises attendent de leur DSI d’être, en plus, un de leurs plus importants agents de changement. C’est une occasion pour le DSI de se mettre sur le devant de la scène et d’adopter un véritable rôle stratégique. Ainsi, la portée de la responsabilité du DSI dépasse la DSI et couvre aussi l’ensemble de l’entreprise.

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