Investir dans la gestion des services et dans les infrastructures SOA, quelles meilleurs options a le DSI ?

Lors d’une conférence au royaume uni, Norman Wilkinson, analyste senoir d’IBM senior rappelait les résultats d’une étude IDC sur les tendances guidant l’évolution des services informatiques à moyen terme :

* 70 % du budget des DSI de 2005 étaient des jours hommes
* En 2008, 73 % des jours hommes budgetés seront dus aux opérations
* Le développement d’application baissera à un taux moyen de 10 % à horizon de 2008
* Si cette tendance se porusuit, les budgets de développement seront nuls en …2012!

Le premier point m’a rappelé une discussion que j’avais eue avec un consultant senior Français qui défendait le point de vue que le meilleur indicateur de performance d’une DSI était le nombre de ses collaborateurs. Je dois dire que je n’ai pas été vraiment convaincu puisque je m’attendais à ce que la valeur du SI minore l’importance de la variable personnel dans l’argumentation.
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Hewlett-Packard, encore un pas en avant ?

L’acquisition de 13,9 milliards de dollars d’Electronic Data System (EDS) par Hewlett-Packard (HP) est qualifiée par le Gartner comme la plus grande acquisition de sociétés de services informatique de tous les temps. Après l’expérience difficile de la fusion avec Compaq, HP tire-t-il une nouvelle fois le diable par la queue ?
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La vie révée du Directeur des Systèmes d’information

Voici, ci-dessous, la relation de quelques échanges avec un consultant en organisation dans le métro parisien sur le quotidien de directeur des systèmes d’information. Cela correspond-il à votre expérience ?

Une fois que vous êtes entré en fonction comme le directeur des systèmes d’information, vous devez faire face rapidement à de nombreux problèmes opérationnels qui donnent lieu à de fréquentes réunions de crise. Vos collaborateurs attendent de vous que vous prennniez les décisions difficiles qu’ils ne peuvent pas prendre et dont ils pensent avoir besoin pour être soutenu dans leur travail quotidien. Vous tentez un mot sur la stratégie, chacun vous écoute poliment, mais ils semblent tous penser : “Oubliez vos illusions! Ici, vous ne traiterez que du dur. Sauf si un tel discours peut soutenir le budget, gardez le pour ce sujet”. Votre équipe s’attend à un changement mais personne ne croit que c’est encore possible.
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De l’architecture d’entreprise à l’architecture sociale, le vrai challenge de l’architecte !

Dans les années 80 et les années 90, les systèmes d’information voyaient le monde à travers le prisme de l’entreprise : les événements et les faits qui affectaient l’entreprise, étaient enregistrés par les salariés ou capturés par les capteurs des systèmes industriels.

Les entreprises étaient comparées à des organismes vivants, complexes, faits d’êtres humains et des machines. Elles ont besoin de programmes, de procédures, mais aussi de psychologie. C’est ce point de vue qui animait H A Simon quand il étudiait le processus de décision.

Le rôle des systèmes d’information étaient de soutenir le fonctionnement du cerveau d’entreprise, particulièrement ils devaient fournir une machine virtuelle qui aide à interpréter les événements afin de prendre de bonne décisions, et de lancer les opérations requises. Cela ne peut pas être fait sans traiter de la question de la représentation de la réalité. À côté de celle de la technologie, c’est la question principale posée aux chercheurs et aux développeurs.

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La gestion du portefeuille d’applications amène de réels leviers stratégiques

Dans la vie comme dans l’informatique, les choses devraient demeurer simples. Quand les coûts de possession dépassent les coûts d’acquisition, l’application concernée doit être renouvelée. Bien que cette règle paraisse claire, les DSI comptent toujours de vieilles applications dans leur portefeuille d’actifs.

Cette situation n’est pas sans trouver des causes :

  • les coûts sont habituellement difficiles à calculer. Il y a quelques années, Gartner a conçu une méthode pour mesurer le coût d’une application informatique : le TCO (coût total de possession). La difficulté principale provient des coûts cachés qui peuvent être étonnamment élevés.
  • alors que les coûts initiaux peuvent être amortis également, les coûts de maintenance changent continuellement en raison de
    facteurs internes et externes. La thérie indique que les coûts de maintenance sont élevés lorsqu’une nouvelle application est mise en œuvre, puis diminuent et augmentent à nouveau lorsque les applications vieillissent.

Mais cela est-il toujours vrai ?

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Est-ce que l’alignement métier est également une affaire de stratégie pour les directions informatiques ?

En définissant la stratégie informatique, le directeur des systèmes d’information doit trouver un équilibre entre les exigences des divisions métiers et la stratégie globale de l’entreprise. Dans cet exercice, il a l’habitude de garder une certaine distance, car il craint les oscillations stratégiques qui peuvent dans certains cas anéantir les résultats d’efforts passés.

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Conférence Marcus Evans Paris, le 13 mars 2008

Jeudi dernier, à Paris, j’ai assisté au premier jour de la conférence Marcus Evans sur l’Architecture d’entreprise. Pour ceux qui ne sont pas familiers, Marcus Evans n’est pas un nouveau pub anglo-saxon créé à l’occasion de la Saint Patrick, mais une société dont le métier est d’organiser des conférences.

 

Une fois par an, se tient à Paris une conférence sur l’Architecture et l’Urbanisme de systèmes d’information qui réunit peu ou prou les mêmes acteurs, participants et orateurs. Les participants présentent leurs retours d’expérience : succès, difficultés et résultats atteints. Je suis toujours impressionné par les chefs de projet qui, comme toujours, parlent avec talent de leurs projets. Cette fois-ci, le sujet était : “7 ans après, Bilan de l’Urbanisation des Systèmes d’information”.
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Quels avantages un DSI peut-il attendre en mettant en oeuvre un processus d’Architecture d’Entreprise ?

Il y a deux semaines, lors d’un échange de vues avec un DSI d’une entreprise de taille moyenne, la question de la gouvernance de l’architecture du SI est arrivée sur la table. Quels avantages devait-il attendre de la mise en oeuvre d’un nouveau processus qui consommerait des ressources et du budget ?

Est-ce vraiment nécessaire lorsque la charge des changements occupe pleinement ses équipes ? L’utilité des architectes au sein des projets est indiscutable, mais les tenir à l’extérieur avec comme résultat d’alourdir les plans de réalisation n’est pas une option séduisante.

Sa première priorité n’est pas d’être Cobit ou ITIL, mais d’être vraiment aligné avec la stratégie des métiers de son entreprise.
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Qu’en est-il de l’Architecture d’Entreprise et de l’Audit ?

Un des objectifs fondamentaux de la version 4.0 de Cobit est de gérer l’alignement stratégique grâce à un macro processus en 3 étapes : la traduction des besoins métier en objectifs IT, la définition des objectifs propres de la DSI, la définition des ressources et des capacités pour réussir la mise en œuvre de la partie IT de la stratégie d’entreprise.

Au sein de la DSI, la balance doit-elle encore pencher dans la direction des processus ?

“Trop lourd, trop lent, trop cher”, quel DSI n’a pas entendu une fois, l’écho des paroles de Pascal LAMY, du temps où il était DSI d’EDF, claquer à ses oreilles ? La faible industrialisation des pratiques, voire le manque de professionnalisme, la vitesse et la précipation dans l’action, accompagnent les reproches fréquents faits aux Divisions informatiques lorsques les projets échouent. Même les éditeurs de logiciels, forts de leurs pratiques industrielles, n’hésitent pas à accabler des clients dont l’échec pourrait assombrir leur réputation.

Lorsque, plusieurs années auparavant, l’ères des Mainframes battait son plein, les divisions informatiques avaient un rôle de développement et de gestion des applications, proche d’un métier d’éditeur et de gestionnaire de logiciels internes. La comparaison entre les métiers ainsi que la référence à l’industrialisation, avaient alors un sens. Aujourd’hui, les DSI participent des plus en plus aux prises de décisions stratégiques et tactiques. Les charges d’études se sont accrues de façon exponentielle. Comment calculer objectivement la performance et la productivité d’un chef de projet ? Les métriques connues, telles les points de fonctions ou le nombre de lignes de code, sont inadaptées en regard d’un métier hybride de conseil, de pilote, d’intégrateur et d’assembleur de composants qui doit décider rapidement et fréquemment. Par exemple, la qualité de l’architecture dont l’effort de conception est difficilement quantifiable dans l’absolu, apparait de plus en plus un facteur critique de succès des projets.

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