Les architectes aussi doivent se transformer

Dans  le contexte économique actuel, bien que le FMI annonce que la reprise a commencé, les entreprises ne doivent pas faiblir et poursuivre l’effort d’adaptation. Comme je l’avais montré dans  les billets “Est-il temps de réviser son plan stratégique ?” et “Qui croit qu’après la crise, il y aura un retour à la normale ?“, se donner l’objectif de faire partie du groupe de survivants ne suffit pas, il faut que les entreprises soient préparées à la reprise de leur activité et être en mesure de fournir la capacité nécessaire.  Cela a demandé et demande encore, à chacune d’elles, un effort de transformation important, d’autant plus que la reprise va se faire dans un contexte d’affaire rénové, car clients et fournisseurs sont en train de changer leur comportement. Il faudra trouver une nouvelle place, un exemple est l’industrie automobile qui évolue à marche forcée vers les véhicules électriques pour être prête à répondre aux défis de la régulation internationale et à la demande des clients de produits industriels respectueux de l’environnement.
Dans ce contexte, il est étonnant de lire, dans les analyses du Gartner sur l’Architecture d’Entreprise (AE), que la qualité du travail des architectes d’enreprise n’est pas suffisante pour démontrer et articuler la valeur de l’AE avec les autres leviers de changement. C’est même inquiétant car la valeur de l’AE est justement de favoriser la réussite du changement. Alors que se passe-t-il ?
[…]

La productivité de secteur tertiaire est le défi actuel que doit relever l’Europe

L’expression “société post-industrielle” a été inventé par Daniel Bell en 1973. Il a pu faire des prévisions telles que la circulation mondiale des capitaux, le déséquilibre du commerce international et le déclin du secteur industriel au bénéfice du secteur tertiaire.  Cela mène à des économies à faible croissance puisque les services montrent habituellement moins de gains de productivité que l’industrie. Ceci est du notamment à l’effet Baumol qui indique que les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre qui requièrent une interaction humaine importante, telles les activités de soins, d’enseignement, ou de l’art du spectacle, ne connaissent pas de croissance de productivité au cours du temps.

Pourtant, les recherches les plus récentes sur la productivité US montrent que l’écart entre l’industrie et les sociétés du secteur tertiaire se réduit significativement dans le cycle d’activité actuel qui est caractérisé par une croissance forte de la productivité. La productivité dans des services qui a cru à 4.8% annualisés dans les 10 trimestres qui ont suivi la récession de 2001 atteint un palier cet automne, non loin au-dessous des 5.6% de l’industrie.

.
Dans les cycles d’activité datant de 1970, l’avantage du secteur industrielle était plus important, avec un écart plus grand  au moment de la reprise précédent le début des années 1990. L’industrie a gagné 3.7% dans le 10 premiers trimestres suivant ce rétablissement, c’est le double des gains de productivité des sociétés du tertiaire qui était de 1.5%.

[…]